Romantisme : de la Littérature à la Peinture, de l’Ancien au Nouveau monde….

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Romantisme : de la Littérature à la Peinture, de l’Ancien au Nouveau monde….

En tant que courant littéraire, le romantisme connaît ces premières manifestations en Allemagne et en Angleterre, à la fin du 18ème siècle. Il se manifeste aussi en France et en Italie, mais aussi en Espagne, au Portugal et dans les pays scandinaves au cours des premières décennies du 19ème siècle. En peinture ce courant artistique est originaire d’Allemagne (vers 1800), les œuvres poétiques de Tieck l’influence beaucoup, il prône un retour au moyen âge et une union entre art et religion. Il provient surtout « des Nazaréens », une communauté de peintres allemand vivant à Rome et qui traitent dans leurs œuvres des thèmes anciens et germaniques. Philipp Otto Runge et Caspar David Friedrich évoquent par leurs paysages l’union entre l’homme et la nature. Des objectifs et des thèmes semblables au Romantisme Allemand sont traités en Angleterre par les préraphaélites et Rossetti. Le Romantisme Français en Peinture est lyrique il se base sur les Révolutions, les faits divers, et la peinture historique, voire exotique avec Delacroix. Concernant le Paysage c’est l’école de Barbizon et Corot qui sont les plus représentatifs du paysage Romantique Français.
Le Romantisme littéraire est un courant de sensibilité et de pensée qui a influencé l’art et la culture de toute l’Europe. Le romantisme a marqué la création littéraire, que ce soit en Allemagne (Novalis, Wackenroder, Ludwig Tieck, Heinrich von Kleist), en Angleterre (William Blake, William Wordsworth, Samuel Taylor Coleridge, Lord Byron (1788-1824), Percy Bysshe Shelley, John Keats), en France (Stendhal, Alphonse de Lamartine, Alfred de Vigny, Victor Hugo, Alfred de Musset, Théophile Gautier) ou en Italie (Alessandro Manzoni, Giacomo Leopardi). Quelques écrivains de la fin du XVIIIe siècle, William Blake, Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), et les écrivains allemands parmi lesquels Goethe (les Souffrances du jeune Werther. 1774) et Schiller (Les Brigands 1781) sont considérés comme des précurseurs du romantisme, pour ainsi dire des « préromantiques ». Il y a dans les œuvres de Rousseau comme dans celles d’ Étienne de Senancour, les premières expressions d’un des aspects les plus importants du romantisme : le sentiment de la nature, fondé sur la ressemblance entre le paysage intérieur de l’âme et le paysage extérieur. Il y a déjà, aussi, dans René ou dans les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand, une peinture de ce « mal de vivre » ou de ce « mal du siècle » qui va devenir le thème privilégié de la poésie romantique chez Vigny ou Musset.
Même s’il reste possible de dégager un certain nombre de caractéristiques communes aux romantismes des divers pays d’Europe, chacun n’en demeure pas moins très spécifique, en raison des conditions sociologiques particulières dans lesquelles ils se développent. Ainsi les Romantismes anglais, allemands et français sont différents. Autant en Peinture qu’en Littérature. Il existe néanmoins certains fils conducteurs que nous allons essayer de mettre en évidence dans les deux arts.
Et surtout nous montrerons comment ce mouvement artistique a traversé l’océan pour se manifester dans le nouveau monde surtout chez les peintres de l’Hudson River et Thomas Cole.

Le Romantisme Allemand.
Il y a 3 périodes dans le romantisme allemand, après la vague préromantique incarnée notamment par Herder, Goethe et Schiller.
La première période, la plus connue et la plus importante, est dite du « romantisme d’Iéna » (1797-1801) ; elle s’organise autour des frères Schlegel, August Wilhelm von Schlegel, Friedrich von Schlegel et de la revue Athenäum. La seconde est celle du « romantisme d’Heidelberg » (1804-1809), avec Achim von Arnim et Clemens Brentano (le Cor enchanté de l’enfant, 1806-1808). ¨Pourtant Clemens Brentano est l’un des représentants de la troisième période, dite du « romantisme tardif ».
Le romantisme d’Iéna est avant tout un projet, un programme tracé pour la littérature. Il est en premier lieu une affirmation de la poésie, conçue comme une exploration des territoires de l’imagination transcendantale. Novalis parle, en effet, de former un monde poétique autour de soi pour vivre dans la poésie, de produire l’extérieur à partir de l’infinité de l’intérieur, et de rêver le monde dans la totalité de ses aspects. Les romantiques allemands dans leur ensemble pensent que la nature extérieure est intimement apparentée la nature intérieure de l’Homme.
Le projet romantique ne consiste pas à recouvrir d’un voile poétique une réalité dénuée de poésie, mais à « romantiser » le monde, à tout transformer en poésie au moyen d’une poésie d’un genre supérieur. Le roman, défini comme la forme privilégiée de l’art romantique, est conçu, dans son essence, comme réflexion et recherche. Il est illustré par Lucinde (1799) de Friedrich von Schlegel, Godwi ou la Statue de la mère (1801) de Clemens Brentano, ou encore Florentins de Dorothea Schlegel.
L’âme romantique est ouverte au lointain, à l’inconnu, à l’étrange et au surnaturel. Tieck, dans ses Contes, veut montrer que le monde surnaturel, incarné par « les Elfes », est tout proche du monde qui nous est familier. Le Blond Eckbert, le Chevalier Barbe-Bleue, les Sept Femmes de Barbe-Bleue utilisent ainsi des éléments qui viennent des légendes populaires.
À l’instar de la poésie et de la philosophie, la peinture romantique allemande puise ses sources dans l’idée d’une nature issue d’une manifestation divine. Elle donne naissance à une école de peinture de paysages symboliques, à l’origine de laquelle figurent les tableaux mystiques et allégoriques de Philipp Otto Runge. Le principal représentant de ce courant, considéré également comme le plus grand peintre romantique allemand, est Caspar David Friedrich, dont les paysages oscillent entre un subtil sentiment mystique et une impression de mélancolie, de solitude, voire d’aliénation. Son pessimisme romantique s’exprime le plus directement dans le Naufrage de l’espérance ou la Mer de glace (1823), l’épave d’un navire naufragé, à peine visible sur une pyramide de glace, apparaît tel un monument élevé au triomphe de la nature sur les aspirations humaines.
Dans les Heures du jour, considérée comme son chef-d’œuvre, Philipp Otto Runge cherche à dépeindre les relations harmonieuses qui se développent entre l’Homme et la nature, thème récurrent dès 1803.
Les nazaréens sont un groupe d’artistes qui tentent de retrouver le style et l’esprit de l’art religieux médiéval, ils ouvrent une autre voie au romantisme allemand. Leur principal représentant est Friedrich Overbeck. Mais les nazaréens sont une véritable communauté : il faut citer , Franz Pforr, Peter Cornelius, Carl Philip Fohr, Ferdinand Olivier, Julius Schnorr von Carolsfeld. On peut comparer les nazaréens aux préraphaélites britanniques qui dans les années 1850 s’inspirent de thèmes similaires.
Parmi les artistes de la tradition romantique allemande figure encore l’Autrichien Moritz von Schwind (1804 – 1871), qui emprunte ses thèmes à la mythologie et aux contes de fées germaniques, comme Ludvwig Richter ils illustrent de nombreux textes d’écrivains.

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Le Romantisme anglais.
On considère que le romantisme anglais prend naissance dans les dix dernières années du 18eme siècle, notamment avec les œuvres de James Thomson (1700-1748) (les Saisons, 1726-1730), d’ Edwards Young (1683-1765), (les Nuits, 1742-1745) et surtout celles de William Blake. Peintre, graveur, et illustrateur ses poèmes préfigurent le romantisme, il a été longtemps été considéré comme un préromantique, mais son œuvre, dans laquelle on perçoit des réminiscences de Spenser, de Milton et de Shakespeare, anticipe et dépasse le romantisme. Visionnaire, à la recherche d’une vérité au-delà du sensible, lecteur de Swedenborg, naturaliste et philosophe suédois, il met en scène des visions mystiques dans des vers mêlés de prose (Livres prophétiques). Blake, comme tous les poètes de sa génération, est profondément ému par la Révolution française : il y a dans les Chants d’innocence (1789) et les Chants d’expérience (1794) l’expression d’une pensée sociale (« le Petit Ramoneur »). On retrouve cet aspect dans les œuvres de la génération suivante, à proprement parler romantique, notamment celles de Wordsworth et de Coleridge. Chez Wordsworth, les ballades relèvent du monologue dramatique, puisque la narration vient d’un personnage humble, dont le poète emprunte la voix. En effet, Blake, Wordsworth et Coleridge, comme plus tard Hugo, donnent la parole aux misérables et aux malheureux.
Cette pensée sociale devient pensée de la révolte chez Shelley, dans ses grands poèmes narratifs et révolutionnaires, comme la Reine Mab (1813), la Révolte de l’Islam (1818) et dans son drame lyrique célébrant la révolte du titan Prométhée contre Jupiter (Prométhée délivré, 1820).
Le romantisme anglais entretient des rapports étroits avec le présent et la misère des pauvres, il appelle de ses vœux un avenir de justice sociale, mais il n’en est pas moins très fortement influencé par la nostalgie d’un passé médiéval, dont la peinture caractérise d’ailleurs presque toute la production romanesque de l’époque.
Les romans gothiques d’ Ann Radcliffe (1764-1823), (l’Italien, 1797 ; les Mystères d’Udolphe, 1794), ceux d’Horace Walpole (1717-1797), (le Château d’Otrante, 1764) et les romans historiques de Walter Scott (1771-1832), (Waverley, 1814 ; Ivanhoé, 1819) illustrent parfaitement ce goût pour le Moyen Âge, pour l’étrange et le mystère.
Ce que le romantisme anglais partage au plus haut point avec le romantisme européen, c’est le sentiment d’une similitude entre la nature et le moi, ainsi que l’affirmation d’une identité entre la beauté de la nature et celle de l’œuvre d’art. C’est ce dont témoignent par exemple Tintern Abbey et Description du paysage des lacs (1810 – 1822) de Wordsworth, l’Ode sur une urne grecque, l’Ode à un rossignol et l’Ode à l’automne (1820) de Keats, ou l’Ode au vent d’ouest (1819) de Shelley.
En peinture, un peu comme en Allemagne , les paysages où abondent les émotions et la dimension métaphysique deviennent le principal mode d’expression. Les peintres britanniques innovent cependant davantage sur le plan stylistique et technique. Les paysages de Samuel Palmer (1805 -1881), se distinguent ainsi par une sorte de simplicité innocente, à laquelle est associé un sentiment religieux visionnaire, dérivé de Blake. John Constable, l’un des premiers peintres à travailler en plein air, s’éloigne cependant du sentiment d’une nature sauvage au profit d’une vision fraîche et calme, rendue par l’usage de couleurs lumineuses et d’une touche audacieuse. Le plus radical de tous les peintres romantiques anglais est Joseph Mallord William Turner. Il s’intéresse principalement dans ses œuvres aux effets atmosphériques de la lumière et de la couleur, mêlant nuages, brume, neige et mer en un tourbillon dans lequel tous les éléments se dissolvent.
De leur côté les Préraphaélites célèbrent la beauté. Waterhouse comme Rossetti inventent une image féminine idéalisée. Le modèle est distingué, rêveur et romantique. Ce sont des icônes de  » femmes fatales  » d’une beauté irréelle, froide,
figée, presque immatérielle. L’inspiration de ces peintres est le plus souvent littéraire. Par exemple Ophélie, héroïne tragique et romantique de la tragédie de Shakespeare Hamlet, est le sujet de bien des tableaux.
Le Romantisme français.
Rousseau avec Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761) et les Rêveries du promeneur solitaire (1778), Mme de Staël avec Delphine (1802) et Corinne ou l’Italie (1807), Chateaubriand avec Atala (1801) et René (1802-1805), Senancour avec Oberman (1804), sont les annonciateurs du romantisme en France. Cette étiquette de précurseurs leur convient bien, en effet, si l’on prend en compte les particularités du romantisme français comme école. Mais le lyrisme mélancolique, le sentiment d’une identité entre l’être intérieur et la nature, les élans successifs d’exaltation et de désespoir, le dégoût de la vie de Chateaubriand dans René, qui définit l’âme romantique, sont tout aussi présents chez Rousseau que chez Lamartine ou Musset. Par rapport au romantisme allemand ou anglais le romantisme est tardif en France, sans doute à cause de la force du Classicisme en France et aux succès des tragédies de Racine (1639-1699). Face à l’immobilisme des institutions littéraires les jeunes auteurs romantiques ont du mal à s’imposer. Pourtant au niveau de la thématique, les poètes romantiques utilisent couramment des mythes de l’Antiquité grecque ou romaine. Ceux-ci font référence à la nature et sont un moyen d’exprimer le sentiment d’une identité secrète entre la nature créée et l’âme humaine : c’est le thème fameux du paysage comme reflet de l’âme, ou de la nature comme miroir de l’âme. La poésie, pour les romantiques est un outil privilégié pour dévoiler les liens cachés qui organisent l’Univers. Ce sont les Méditations poétiques (1820) de Lamartine qui sont considérées comme l’acte de naissance du lyrisme romantique en France. La poésie romantique française, dès l’origine, a pour maître-mot l’émotion. Marquant l’émergence de l’individu, elle met en avant l’expression, à la première personne, des sentiments et des états d’âme du poète.
La Confession d’un enfant du siècle (1836) et les Nuits (1835-1837), de Musset, peignent aussi le dégoût de l’existence et les tourments d’une âme qui n’a pas en ce monde ce qu’elle désire. Quant à Vigny, il décrit dans Stello (1832), puis dans Chatterton (1835), ce qu’il appelle une « épopée de la désillusion », à travers l’itinéraire d’individus inaptes à trouver leur place dans la société.
Cependant, il ne faut pas oublier que cette poésie est aussi révolutionnaire et engagée, notamment celle de Victor Hugo avec les Châtiments (1853) et de Lamartine avec son Recueillement poétique (1839). Les complaintes romantiques ne sont pas uniquement narcissiques, et ne peuvent pas être toutes considérées comme un repli sur des préoccupations d’ordre privé.
Dès la préface de sa pièce Cromwell (1827), Victor Hugo s’impose comme le théoricien du drame romantique. Il préconise le mélange des genres et des registres de langue, l’abandon de la règle des trois unités (action, lieu, temps). Il illustre lui-même ce genre nouveau, le drame romantique, avec Hernani, dont la première, en février 1830, donne lieu à un scandale mémorable. Le romantisme français est particulièrement varié et vigoureux dans ses manifestations, il s’incarne dans la peinture, la musique, l’histoire, la politique, la critique littéraire, le théâtre, la poésie, le roman, l’essai, les mémoires….De nombreux auteurs et artistes ne se réclamant pas du romantisme sont pourtant si profondément influencés par lui qu’ils lui sont traditionnellement associés dans l’histoire culturelle française.
En peinture le romantisme s’exprime d’une façon différente, les toiles sont sanglantes et militantes, elles font référence aux luttes sociales et aux plus nobles aspirations du peuple. Delacroix dans la Liberté Guidant le Peuple (1830) s’inspire du soulèvement populaire de juillet 1830 dont il est le témoin pour réaliser une composition triangulaire qui deviendra un symbole universel, celui du peuple en colère suivant Marianne vers la liberté. Géricault dans le Radeau de la Méduse (1819) utilise un fait divers tragique. La frégate royale, la Méduse, partie de Rochefort pour coloniser le Sénégal, s’enlise au large des côtes d’Afrique le 2 juillet 1816. Pour alléger le navire on place les gens de plus modeste condition dans un radeau et lorsque le bateau flotte à nouveau et repart, quelqu’un coupe la corde reliant le navire au radeau.
149 personnes passent 12 jours entassés sur un radeau de fortune, sans vivres, jusqu’à ce que l’Argus, lancé à leur recherche, les retrouve et recueille une quinzaine de survivants. Le caractère politique de l’œuvre est, par ailleurs, incontestable. Le procès du commandant qui s’ouvre peu après le sauvetage, deviendra, en effet, le procès de la monarchie et ralliera l’opposition libérale, et Géricault, qui choisit d’inscrire un personnage noir au sommet de la pyramide.
Avec les Scènes des massacres de Scio (1824), Delacroix représente la souffrance humaine et l’inexorabilité de la destinée mais il fait référence aux événements réels de l’île de Scio où 20 000 Grecs en lutte pour leur indépendance sont tués par les Turcs. La violence et l’érotisme dominent dans la Mort de Sardanapale (1827) de Delacroix. L’artiste emprunte son sujet à la littérature britannique et à Lord Byron, face à ses ennemis, le roi assyrien Sardanapale fait exécuter ses favorites puis se suicide.
Caractérisée par sa vision baroque, l’harmonie entre les couleurs chaudes et la
luxuriance des jaunes, des orangés et des rouges, théâtrale et tumultueuse, pleine de force et de passion, cette grande scène de massacre est l’union entre la volupté et la mort dans un Orient légendaire proche bien sur de Byron et du Victor Hugo des
Orientales. Pourtant Delacroix reste strict en ce qui concerne la composition.
Par l’usage de la couleur, Delacroix représente un effet d’énergie et d’émotion pures comparable à celui que procure la musique. Ce tourbillon de couleur sur la diagonale descendante choque les critiques de l’époque mais cette scène demeure la toile romantique la plus authentique de Delacroix.
En ce qui concerne le paysage le romantisme s’exprime surtout chez Camille Corot. (1796 – 1875). Plus qu’un paysagiste Camille Corot est un créateur d’atmosphères, La Vallée (1855), Le Lac (1869), Le Marais (1870), Le Coup de Vent… Il est rare que Corot peigne un paysage sans arbres, et des arbres de préférence courbés, agités et tourmentés qui montrent la présence du vent. Dans son œuvre la modulation des tons est harmonieuse et très accordée, il parvient à créer une atmosphère exquise qui n’appartient qu’à lui, inimitable.
De l’Ancien au Nouveau monde.
En peinture le romantisme n’a pas traversé l’Atlantique par hasard, il le fait par l’intermédiaire de Thomas Cole.
Thomas Cole est peintre et graveur. En 1823 il fait des études à l’Académie des Beaux – Arts à Philadelphie et représente les paysages du Nord Est des États Unis, surtout au alentours du fleuve Hudson. Au cours d’un séjour en Europe il découvre
Poussin, Le Lorrain, Constable et Turner qui vont influencer son œuvre.
Les paysages et les cascades du Catskill (dans l’état de New York) ont souvent été représentés par Cole, celui-ci s’y installe en 1836. Les paysages de Cole sont allégoriques, grandioses par les proportions, et romanesques. Thomas Cole sait se servir du fantastique pour donner une dimension spirituelle ou allégorique à ses toiles.
Cole est suivit par d’autres artistes qui forment un groupe de peintres paysagistes à partir de 1835. Ce mouvement sera baptisé l’Hudson River School. Le successeur et l’élève de Thomas Cole est Frédéric Edwin Church ( 1826 – 1900). Church utilise une technique parfaite pour rendre les effets atmosphériques des paysages de l’Est américain mais aussi des régions polaires, des Andes, des tropiques, il aime représenter des paysages lumineux aux couleurs chaudes et changeantes.
Pour les peintres de l’Hudson River l’immensité et la grandeur de la nature sont l’expression du divin et du créateur.

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Les peintres paysagistes de l’Hudson River sont la plus belle réussite du Romantisme sur le continent Nord Américain.
Pourtant les USA possèdent eux aussi leur Delacroix et leurs toiles historiques et militantes comme la Liberté Guidant le Peuple en France. En 1851 Emmanuel Leutze représente Georges Washington Traversant le Delaware. Cette toile fait référence à la guerre d’indépendance. Dans la nuit du 25 au 26 décembre 1776 Georges Washington franchit le fleuve Delaware c’est une attaque surprise contre les troupes Britannique à Trenton dans le New Jersey, il écrase 1 200 soldats et fait plus de 900 prisonniers. Le 3 janvier 1777, Washington frappe encore en met en déroute 3 régiments britanniques au cours de la bataille de Princeton.